lundi 5 Mars 2018
L'affaire des paris virtuels qui opposait Ladbrokes à Roculuc vient de tourner en faveur de ce dernier. La firme britannique doit ainsi arrêter l'exploitation de ces jeux ou elle s'explose à des astreintes de 50.000 euros par jour plafonnés à 10 millions d'euros. Cette décision a été accueillie avec joie par les opérateurs du marché et les observateurs. Le front commun syndical, de son côté, voit cette condamnation d'un mauvais oeil. Il s'inquiète en effet des possibles répercussions de l'amende infligée à Ladbrokes sur ses salariés.
Pour rappel, l'affaire des paris virtuels a commencé avec l'octroi par la Commission de jeux de hasard d'une autorisation exceptionnelle à Ladbrokes. Celle-ci permettait à l'opérateur de proposer ce type de jeu dans ses agences en attendant la mise en place d'un cadre légal. Cet accord s'inscrivait dans le cadre d'une période d'essai et d'analyse pour optimiser au mieux la réglementation relative aux paris virtuels. Elle devait aboutir à la rédaction d'un arrêté royal définissant le statut de ces derniers.
Malheureusement, le projet n'a pas été mené à terme. Cela a provoqué une situation de monopole pour Ladbrokes sur les paris virtuels. Face à cette injustice, Roculuc a décidé de saisir la justice. Maintenant que cette dernière a rendu son verdict, Ladbrokes doit cesser l'exploitation des paris virtuels. Cette activité concerne directement 265 salariés. Ces derniers risquent ainsi de perdre leur travail, surtout si Ladbrokes doit s'acquitter de l'amende.
Pour prévenir un tel désastre, le front commun syndical a décidé d'écrire au Premier Ministre Charles Michel, au ministre-président wallon Willy Borsus et aux ministres fédéraux Koen Geens et Denis Ducarne. Il demande à ce que l'arrêté royal instaurant un cadre réglementaire pour les paris virtuels soit enfin adopté.