samedi 24 Février 2018
Le tribunal de commerce de Bruxelles vient de condamner la société Derby à mettre fin à ses paris virtuels dans les 3 jours. Si le bookmaker refuse de se plier à la loi, il s'expose à 50 000 euros d'astreintes par journée.
Pour rappel, cette affaire oppose la société Rocoluc à Derby, la maison mère de Ladbrokes. Le porteur de la plainte a dénoncé l'exploitation illégale des paris virtuels par le bookmaker. Selon les conclusions de la Commission des jeux de hasard, les paris virtuels sont en effet des jeux de hasard. Du coup, ils sont interdits dans les agences de paris sportifs. Ils trouveraient plutôt leur place dans les casinos et les salles de jeu.
À noter que Ladbrokes a pu profiter d'une exception de la part du régulateur. Il a en effet pu exploiter les paris virtuels pendant l'étude menée par la CJH pour déterminer le statut de ces jeux. La période transitoire de tolérance a cependant pris fin le 1er juillet 2017. Depuis, Ladbrokes exploite les paris virtuels de manière illégale.
Le 15 février 2018, le tribunal a ainsi exigé l'arrêt immédiat de ce type de jeux dans les agences Ladbrokes. L'opérateur a toutefois réagi en mettant en avant les enjeux économiques et sociaux d'une telle décision. Selon Ladbrokes, 30 % des gains réalisés par les agences proviennent de ces jeux. Leur interdiction pourrait ainsi amener à la faillite de nombreux sites ce qui provoquerait également la disparition de nombreux emplois. Enfin, il convient de noter que Ladbrokes risque de payer jusqu'à 10 millions d'euros s'il refuse de se plier au jugement du tribunal de commerce.