Jeunes et jeux de hasard : « L'arrêté pub a eu peu d'effets », reconnaît Magali Clavie (Rapport DataSynergy)
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Magali Clavie plaide pour plus de moyens de contrôle et de prévention (Rapport DataSynergy)

vendredi 6 Juin 2025

Commission des Jeux de Hasard

Face aux résultats du nouveau sondage sur les comportements des jeunes Belges de 18 à 30 ans, la présidente de la Commission des jeux de hasard, Magali Clavie, dresse un constat sans détour, dans une interview au site lesoir.be : les récentes restrictions sur la publicité ont eu peu d'impact. Pour elle, c'est d'abord le facteur social qui pousse les jeunes à jouer, et non les campagnes sponsorisées.

Une efficacité limitée des mesures anti-publicité

Commandée par la Commission des jeux de hasard (CJH) et réalisée par l'institut DataSynergy, l'enquête menée auprès de 1 001 jeunes Belges dresse un tableau nuancé de leurs pratiques de jeu. Alors que l'arrêté royal du 1er juillet 2023 a drastiquement limité la publicité pour les jeux d'argent, son impact sur les comportements semble minimal.

L'arrêté royal régulant la publicité a eu peu d'effets

admet Magali Clavie, présidente de la CJH. Pour elle, le parallèle est simple : « Les gens connaîtraient encore dans deux ans la marque Coca-Cola, même si on supprimait toute publicité. » La notoriété des sites de jeux - qu'ils soient légaux ou non - reste donc élevée malgré les interdictions.

L'influence des proches prime sur la publicité

Le facteur déterminant qui pousse les jeunes à choisir un site de jeux n'est pas la publicité ni le sponsoring, mais « les recommandations des proches », souligne Clavie. Une dynamique sociale que la réglementation actuelle ne prend pas suffisamment en compte. « Cet arrêté royal ne va donc pas tout résoudre. Il ne faut pas oublier l'aspect sociétal », insiste-t-elle.

L'interdiction pour les moins de 21 ans : une illusion sans contrôle ?

L'étude révèle également que 39 % des 18-20 ans, pourtant théoriquement interdits de jeu depuis septembre 2024, continuent à jouer. Une réalité que la présidente de la CJH juge préoccupante :

C'est hypocrite de faire croire qu'une interdiction va tout résoudre immédiatement.

Le problème n'est pas tant l'existence de la loi que son application concrète. « On ne nous a jamais demandé si nous avions les moyens de contrôler cela », regrette Magali Clavie. Elle pointe l'absence de renforcement des outils d'identification des joueurs, ce qui permet encore à des jeunes d'accéder aux plateformes avec des identités empruntées.

« Il faut des moyens et de la prévention »

Pour la CJH, l'enjeu n'est plus de multiplier les règles, mais de leur donner les moyens d'exister. Magali Clavie appelle à un rééquilibrage entre répression et pédagogie :

Il faut former les jeunes aux risques du jeu, à l'illusion de contrôle. Même s'ils ont l'impression d'être des pros, statistiquement, ils vont perdre.

Alors que l'étude confirme une stabilité des comportements de jeu chez les jeunes malgré l'évolution réglementaire, la présidente de la CJH plaide pour un changement de paradigme. Moins de symboles législatifs, plus d'éducation ciblée et de dispositifs de contrôle réellement efficaces.

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Notre note : 9.5/10
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