vendredi 24 Mars 2023
Le gouvernement continue à pousser son projet de loi sur l'interdiction de la publicité pour les jeux. Le texte controversé est porté par le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne. Il vise à mieux protéger les joueurs contre les dangers du jeu en réduisant leur exposition à la publicité. Dans un communiqué envoyé au monde, le secteur du sport annonce son intention de contester le texte devant le Tribunal civil de Bruxelles. Parmi les signataires se trouvent des représentants du cyclisme, du football et du basket.
Plusieurs responsables du secteur sportif sont montés au créneau pour lutter contre le projet de loi controversé sur l'interdiction de la publicité pour les jeux de hasard. Pour rappel, le texte a été approuvé en première lecture devant la Commission Justice de la Chambre. Il vise à limiter l'exposition à la pub afin de protéger les profils les plus vulnérables. Il prévoit notamment la suppression du sponsoring et la réduction drastique des marges de promotion des opérateurs de jeux d'argent.
Les défenseurs du sport ont signé un communiqué qui a été envoyé au monde hier soir. Parmi les signataires se trouvent Jean-François Bourlart (CEO Intermarché-Circus-Wanty World Team), Christophe Brandt (General Manager Cycling Team Bingoal WB), Patrick Lefevre, (CEO Soudal Quick-Step Pro Cycling Team), Jurgen Mettepenningen (CEO Pauwels Sauzen - Bingoal Cycling Team ), Lorin Parys (CEO Pro League), Kristoff Puelinckx (CEO Tennium) et Wim Van de Keere (Directeur général BetFIRST BNXT League). Ils annoncent leur intention de contester le texte devant le Tribunal civil de Bruxelles.
Pour ces responsables, le texte risque d'avoir des effets désastreux sur le sport. La suppression du sponsoring à lui seul couterait 17 millions d'euros au football professionnel. Ils dénoncent également le risque de voir les joueurs se diriger vers l'offre illégale. Les restrictions introduites par le texte réduiront en effet la visibilité des opérateurs agréés. Les sites illégaux quant à eux seront toujours aussi libres et pourront continuer leurs campagnes agressives. A la place de l'interdiction, les défenseurs du sport plaident pour une responsabilisation du secteur sur les dangers du jeu.
De son côté, le ministre de la Justice reste sur sa position. D'après lui, 40 % des bénéfices faits par l'industrie des jeux sont réalisés au détriment des personnes dépendantes. Limiter la publicité se présente donc comme le moyen le plus efficace pour endiguer ce phénomène. À noter qu'il s'est également appuyé sur le cas de l'Italie et de l'Espagne pour appuyer sa position. Ces deux pays ont en effet fait le choix d'interdire le sponsoring.