vendredi 22 Septembre 2023
La visibilité sans limite des tickets à gratter de la Loterie Nationale dans les librairies, supermarchés, et autres commerces est devenue une préoccupation majeure, notamment après un test troublant mené par nos confrères de RTL info lors du festival de Dour.
La popularité grandissante des tickets à gratter auprès des jeunes est incontestable. Un constat inquiétant a été dressé lors de ce festival belge renommé, où un stand imposant de la Loterie Nationale était installé. Malgré l'affirmation des vendeurs selon laquelle seules les personnes âgées de 18 ans et plus peuvent acheter ces tickets, un jeune de 15 ans a pu se procurer un ticket devant la caméra de RTL info.
Cet incident soulève de vives préoccupations concernant la régulation et le contrôle du marché des jeux de la Loterie Nationale, surtout lorsque l'on sait que seul Scooore, sa filiale de paris sportifs, est sous la surveillance de la Commission des jeux de hasard. Le secteur privé, quant à lui, est strictement régulé par cette même commission (voir l'interdiction complète de publicité depuis le 1er juillet).
Magali Clavie, présidente de la Commission des jeux de hasard, nous éclaire sur cette situation préoccupante : "La Loterie a un système de contrôle tout particulier puisqu'elle rend compte à son Conseil d'administration, à son ministre et au gouvernement. Elle n'est pas régulée comme les autres opérateurs".
Cette autorégulation pose question, d'autant plus que l'offre de jeux de l'Opérateur public est en constante diversification. L'absence de contrôle externe strict expose les mineurs à des risques non négligeables liés aux jeux d'argent.
La question demeure : faut-il repenser la régulation de la Loterie Nationale belge afin d'assurer une protection adéquate pour nos jeunes ? Une réflexion approfondie s'impose dans un contexte où l'accessibilité et la diversité des jeux augmentent sans cesse.