mercredi 5 Septembre 2018
Le 3 septembre, les agences Ladbrokes situées sur le territoire belge se sont conformées à la sanction prononcée par la Commission des jeux de hasard. Elles n'ont ainsi pris aucun pari. Cependant, elles sont restées ouvertes pour sensibiliser les clients. Le groupe prévoit de contester la mesure devant le Conseil d'État.
Durant la saison estivale, le groupe GVC, qui exploite la marque Ladbrokes, a été condamné par la Commission des jeux de hasard. Il aurait en effet continué à proposer des paris virtuels dans ses agences physiques malgré leur interdiction à travers l'arrêté royal du 9 mai.
Pour rappel, ces jeux ont posé beaucoup de problèmes sur le marché belge. La Commission des jeux de hasard a longtemps réfléchi à leur statut. En 2017, elle a autorisé Ladbrokes à proposer des paris virtuels de manière temporaire dans ses agences en attendant la promulgation de l'arrêté royal. En mai de cette année, ce dernier a classifié les paris virtuels comme du gaming. Ils sont ainsi interdits dans les agences de paris.é
Pour avoir violé la nouvelle législation, Ladbrokes a été condamnée à fermer tous ses points de vente le 3 septembre. Le groupe a respecté la sanction, mais il compte bien faire recours devant la Conseil d'État. Selon son CEO, il est étonnant de prononcer une sanction pour l'exploitation d'un jeu qui est désormais autorisée sur le marché. Il aurait également observé de graves erreurs de procédure comme la rédaction de nombreux documents relatifs à l'affaire dans une seule langue. La Commission des jeux aurait également interdit aux avocats du groupe d'avoir accès à certaines pièces.
Enfin, il a tenu à faire remarquer le paradoxe du statut des paris virtuels. Sur le marché physique, ils sont désormais considérés comme du betting. En revanche, sur le marché en ligne, ils sont proposés à la fois sous des licences F1+ et des licences A+.