Le football belge plonge dans la crise après l'échec des négociations DAZN - Pro League
» Pari sportif légal en Belgique » Jeux d'argent en ligne en Belgique
jeudi 27 Novembre 2025
C'est un séisme inédit dans le football belge : à la veille de la 16e journée de championnat, la Pro League se retrouve sans aucun diffuseur. Les négociations entre DAZN, propriétaire des droits TV, et les opérateurs télécoms ont échoué. Résultat : écran noir, colère des supporters et inquiétudes financières pour les clubs. La presse belge parle d'un fiasco total, où chacun porte sa part de responsabilité.
Ce vendredi matin, la presse belge ouvre sur un constat accablant : le football belge vient d'entrer dans l'une des pires crises de son histoire moderne. Après la rupture entre DAZN, détenteur des droits télé du championnat, et la Pro League, aucun accord n'a été trouvé avec les grands opérateurs nationaux - Proximus, Orange ou Telenet.
Conséquence directe : dès demain, la 16e journée de Pro League ne sera diffusée nulle part. Ni sur une chaîne sportive, ni sur une plateforme numérique. Rien. Un écran noir total qui plonge des milliers de supporters dans la frustration et les clubs dans l'incertitude financière.
Pour la presse belge, le premier perdant est évident : le supporter.
Sudinfo parle de « supporters pris en otage », victimes collatérales d'un bras de fer commercial qui les dépasse totalement. Certains suivent ce championnat depuis l'enfance, rappelle le journal, et se retrouvent privés du rituel du week-end.
La DH va encore plus loin : elle évoque des « cochons payeurs ». Notamment ceux qui ont déjà souscrit un abonnement annuel chez DAZN, pensant suivre l'intégralité de la saison… avant de se retrouver face à un service désormais inutilisable pour la Pro League.
Une situation jugée inacceptable par de nombreux observateurs, qui craignent un décrochage durable du public.
Deuxième victime : les clubs de Pro League.
Les droits TV constituent une part essentielle de leur budget annuel. Pour certains clubs modestes, ils représentent même une bouée de sauvetage indispensable pour maintenir un staff, payer les joueurs ou financer les infrastructures.
Sudinfo rassure : les « grands » comme le Club de Bruges ou l'Union Saint-Gilloise s'en sortiront. Mais pour les plus petites formations, le risque est réel : faillite n'est plus un mot tabou.
La DH abonde : l'écosystème entier vacille, et le manque à gagner pourrait mettre à genoux plusieurs équipes déjà fragilisées par les dernières saisons.
DAZN, pourtant détenteur des droits TV pour un montant estimé à plus de 80 millions d'euros, ressort lui aussi perdant. La plateforme ambitionnait d'être le « Netflix du football mondial », mais a sous-estimé la difficulté de monétiser efficacement un championnat de taille moyenne comme la Pro League.
L'Écho ne mâche pas ses mots : « DAZN aimait jouer, mais doit maintenant assumer.» Le journal compare la situation à un organisateur qui louerait Forest National avant de refuser de payer la facture sous prétexte que la salle n'était pas remplie.
Reste la question clé : qui est responsable ?
Pour l'ensemble de la presse, la réponse est claire : tout le monde.
La plateforme aurait surestimé le potentiel du marché belge. Après avoir déjà abandonné la Ligue 1 française pour manque de rentabilité, le scénario se répète.
Elle n'a pas sécurisé un contrat suffisamment robuste pour empêcher un désengagement aussi brutal. Une erreur stratégique majeure, selon la DH.
Proximus, Orange et Telenet auraient mené des négociations trop fermes, repoussant toutes les propositions de DAZN — parfois jugées trop coûteuses ou trop risquées.
L'Écho résume : faute collective.
Le verdict médiatique est sans appel. Sudinfo parle d'« une des heures les plus sombres du football belge ». La DH appelle « à un retour urgent à la raison », rappelant que l'avenir du championnat dépend d'une solution rapide.
Parce qu'au-delà des millions perdus et des erreurs stratégiques, le vrai danger est ailleurs : la désaffection progressive des supporters, déjà échaudés par la multiplication des plateformes, des abonnements et des scandales.
Et lorsqu'un public se détourne, le football perd tout.
Vous pouvez retrouver tous nos pronostics de la Jupiler Pro League.
