lundi 18 Septembre 2023
Le secteur des jeux de hasard n'est pas au bout de sa peine. Alors qu'il a déjà fait passer en force un arrêté royal pour faire interdire la publicité, Vincent Van Quickenborne souhaite renforcer davantage la réglementation en ligne. En réponse à une question parlementaire d'Els Van Hoof, il a indiqué que l'évolution du secteur digital était très inquiétante et nécessitait une nouvelle série de mesures de la part des autorités. Il souhaite s'inspirer du modèle néerlandais et obliger les opérateurs légaux à transmettre plus de données sur le comportement des joueurs à la Commission des jeux de hasard.
Le ministre de la Justice continue sa croisade contre le secteur privé des jeux de hasard. En réponse à une question parlementaire d'Els Van Hoof (CD&V), il a déclaré travailler sur une nouvelle série de mesures visant à renforcer la réglementation en ligne. Selon lui, la crise sanitaire a boosté de manière inquiétante le nombre de joueurs sur les plateformes digitales. Il souhaite donc retravailler les règles pour limiter au mieux les risques d'addiction.
Pour cela, il prévoit de s'inspirer du modèle néerlandais. Les opérateurs de jeux de hasard devront communiquer toutes les données récoltées sur le comportement des Belges dans l'objectif d'identifier au plus vite les signes à risque. « Il n'y a rien de mal à informer les joueurs qu'ils dépassent les limites et à imposer cette tâche aux opérateurs de jeux de hasard. C'est ce qu'ils font aux Pays-Bas », insiste Els Van Hoof (CD&V). Le ministre a également indiqué que des mesures dans le cadre de la réforme fiscale sont également prévues.
Enfin, Vincent Van Quickenborne a insisté sur le fait que le marché des jeux réalise 40 % de son chiffre d'affaires sur les personnes ayant des habitudes de jeu problématique. Pour lui, il est trop dangereux de confier la mission de vigilance aux opérateurs tant que ce modèle économique reste inchangé. A la place, celle-ci devrait revenir aux autorités et au secteur de l'aide aux victimes d'assuétudes. Cette dernière déclaration sonne bien entendu comme une pique dirigée vers Emmanuel Mewissen, le CEO d'Ardent Group, qui déclarait sur le plateau de RTL Info Signatures : « Qui de mieux que nous pour protéger les joueurs ? »