mercredi 20 Novembre 2024
Les opérateurs de jeux de hasard légaux en Belgique viennent de partager des chiffres alarmants sur l'état du marché. La moitié des jeunes hommes âgés de 18 à 21 ans jouerait sur des sites illégaux. Il s'agit du résultat d'une étude qu'ils ont mené auprès d'un échantillon représentatif de la population active belge. Cette tendance prouve selon eux la dangerosité croissante de l'offre illégale et la nécessité de trouver une riposte adéquate afin d'endiguer le phénomène.
L'association BAGO qui regroupe la majorité des opérateurs de jeux en Belgique vient de publier une étude sur le jeu illégal et son impact sur les jeunes. Celle-ci révèle que plus de la moitié des joueurs de 18 à 21 ans misent sur des plateformes illégales. Et cela était déjà le cas avant la mise en avant de l'interdiction de participations aux jeux de hasard pour les moins de 21 ans. Lorsqu'on leur demande de citer un site de jeu en ligne, 29 % des hommes âgés de 18 à 21 ans nomment un opérateur non-agréé. Ce chiffre monte à 59 % lorsqu'on leur demande de donner plusieurs marques. Pire, 85 % des interviewés reconnaissent un site de jeu sans licence lorsqu'on leur présente une liste de plateformes.
L'étude menée par BAGO montre une tendance effrayante sur les canaux d'acquisition utilisés par le marché noir. Parmi les jeunes joueurs inscrits chez un opérateur illégal, 31 % ont en effet indiqué qu'ils y étaient arrivés via les réseaux sociaux et 26 % par le biais du sponsoring sportif. Selon Tom De Clercq, président de BAGO, le contrôle d'âge strict des opérateurs agréés et leurs efforts en matière de protection des joueurs ont également participé à la tendance actuelle. Les jeunes préfèrent en effet se tourner vers les plateformes illégales pour plus de liberté. Les opérateurs appellent donc le gouvernement à mettre en place au plus vite des solutions pour stopper ce phénomène. De son côté Emmanuel Mewissen, vice-président de BAGO, insiste sur la menace représentée par les réseaux sociaux. « Ces marques de jeux non agréées sont omniprésentes sur ces canaux qui sont particulièrement populaires auprès des jeunes, » remarque-t-il.
Pour rappel, le véritable danger des plateformes illégales réside dans l'absence de protection pour les joueurs, que ce soit contre l'addiction ou le surendettement. C'est d'ailleurs pour éviter ces pièges que les opérateurs légaux utilisent un arsenal d'outils de contrôle comme la vérification sur la liste EPIS, le contrôle d'âge, les limites de jeu et l'interdiction des bonus. Ils ont également recours à des ID afin de détecter les comportements de jeu problématiques et intervenir en amont pour minimiser les risques d'addiction.