lundi 6 Juillet 2015
Malgré la légalisation des jeux de hasard en 2011, force est de constater que le marché actuel ne bénéficie pas d'une règlementation optimale. Étienne Marique, le président actuel de la Commission des jeux de hasard admet d'ailleurs que cette dernière manque de moyens afin d'assurer correctement son travail. Aujourd'hui, le marché des jeux belge se retrouve ainsi à la merci des pratiques illégales.
En 2011, le gouvernement belge décide d'ouvrir son marché des jeux à travers la régularisation de ce secteur. Une règlementation stricte et efficace est alors mise en place afin de protéger les joueurs tout en permettant à l'industrie de se développer. Malheureusement, les moyens déployés pour contrôler le marché se révèlent insuffisants.
Étienne Marique, l'actuel président de l'autorité de régulation avoue d'ailleurs être dans l'incapacité de mettre la loi en pratique. Selon lui, le gouvernement oublie systématiquement d'accorder un budget adéquat à la CJH. D'ailleurs, le budget de cette dernière ne cesse de diminuer chaque année, l'empêchant d'effectuer correctement son travail de contrôle sur le marché. Aujourd'hui, cet organe ne compte plus que 2 policiers dans ses rangs contre 5 au départ.
Étienne Marique n'est pas le seul à dénoncer ce manque de moyens accordés à la Commission des Jeux de Hasard. La Cour des comptes avait également déclaré en 2013 que les lois sur les jeux de hasard n'étaient que partiellement exécutées. Selon cette institution, la Commission des jeux serait en effet dans l'incapacité d'infliger des amendes administratives faute d'arrêtés d'exécution.
Interrogé sur cette affaire, Étienne Marique affirme que la Commission des jeux de hasard possède des projets de contrôle qui se révèleraient efficaces s'ils étaient mis en pratique. Parmi ces derniers se trouve notamment le contrôle des logins de joueurs. Il existerait en effet des faux comptes sur le marché. Ces derniers appartiendraient à des interdits de jeux ainsi qu'à des mineurs. Ce projet viserait ainsi à nettoyer ces faux comptes en procédant à un croisement entre les logins et le registre national. Malheureusement, cette entreprise nécessite un budget de 50 000 euros. Une somme qui dépasse de loin les moyens mis à la disposition de la Commission. D'ailleurs, Étienne Marique négocierait le déblocage de cette somme avec l'administration depuis 2 ans, mais sans succès.