mercredi 21 Juin 2023
La réforme fiscale est au cœur des discussions en ce moment au kern. Le ministre des Finances souhaite en effet modifier les taxes afin d'équilibrer les comptes de l'État. Un objectif de 6 milliards d'euros aurait été fixé. Le projet fait cependant face à de nombreuses embuches notamment à cause de la hausse des prix alimentaires et le besoin d'investissement du secteur immobilier. Une taxe sur les jeux et paris serait envisagée afin de faire passer la réforme.
Le ministre des Finances Vincent Van Peteghem souhaite financer la réduction d'impôt par des hausses de TVA. Malheureusement, le projet fait face à plusieurs difficultés. La hausse des prix alimentaires rend en effet la décision d'augmenter la TVA particulièrement complexe. Aucun parti gouvernemental ne souhaite en effet expliquer à ses électeurs que le panier va devenir plus cher.
Une augmentation de la TVA de 6 à 9 % pour la rénovation d'une maison de plus de 10 ans a également été évoquée parmi les dispositifs à mettre en place pour atteindre l'effort fixé de 6 milliards d'euros. Pour faire passer cette mesure, le ministre propose de baisser définitivement la TVA sur la démolition et la reconstruction à 9 %. La mesure a toutefois été rejetée par le secteur de l'immobilier et les partis écologistes. Selon eux, la rénovation ne devrait pas couter plus cher d'autant plus que le marché a besoin d'investissement.
Face à ces difficultés, l'effort demandé a été revu à la baisse pour passer à 2 milliards d'euros. D'autres sources de financement ont également été envisagées, dont une taxe fédérale sur les jeux et paris. Elle prendrait la forme d'un droit d'accise ou d'une taxe de vente. La proposition émanerait de Vooruit. Un veto des libéraux francophones est toutefois probable. Pour rappel, le président du MR s'était déjà exprimé face à l'interdiction de la publicité sur les jeux d'argent. Une autre mesure visant le secteur serait inenvisageable pour le parti. Cela pourrait en effet être pris comme de l'acharnement de la part du gouvernement, dont les dernières décisions, comme l'interdiction de bonus ou encore l'interdiction de publicité qui entrera en vigueur le 1er juillet, n'ont fait que pénaliser les opérateurs légaux des jeux d'argent.