samedi 6 Avril 2019
Le ton est monté d'un cran entre l'hippodrome et le PMU belge. Le premier reproche au second de prendre des paris sans frais ni contrat. Pour mettre fin à la situation, il a d'ailleurs intenté une action en justice. Le PMU risque une astreinte de 50.000 euros par infraction et par jour.
L'histoire commence en 2013 lorsque le PMU français rachète Eurotiercé et met fin aux conventions avec tous les autres opérateurs. Il a cependant permis au PMU belge de continuer à prendre des paris sur les courses hippiques organisées par l'hippodrome de Wallonie grâce à une convention de sous-traitance. Malheureusement, Eurotiercé a décidé de résilier le contrat en aout 2017.
Face à cette situation, le PMU belge a tenté d'entamer des discussions avec l'hippodrome pour continuer à prendre des paris. Durant les négociations, il a cependant maintenu son activité. L'hippodrome conteste cette version. Selon lui, le PMU n'a jamais tenté de négocier un nouveau contrat. Du coup, tous les paris qu'il a encaissés depuis aout 2017 sont illégaux. L'avocat du PMU, de son côté, affirme que son client a envoyé un premier courrier pour entamer les discussions, mais qu'il s'est trompé d'adresse.
Les deux parties se sont alors rencontrées, mais elles n'ont pas réussi à trouver un terrain d'entente. Le PMU aurait demandé à voir les contrats passés avec les autres acteurs pour pouvoir rédiger leur proposition, mais l'hippodrome a refusé. Ne trouvant aucune issue à ce conflit, ce dernier a décidé d'emmener l'affaire devant les tribunaux.
Il souhaite que la justice oblige le PMU à suspendre ses activités sous peine d'une astreinte de 50.000 euros par infraction et par jour. Ce dernier, de son côté, s'est défendu en accusant l'hippodrome d'organiser des paris sans bénéficier de la licence adéquate. La juge en charge de l'affaire a invité les deux parties à tenter la médiation. Les avocats ont alors réclamé un délai pour étudier cette possibilité.