lundi 17 Janvier 2022
L'industrie des jeux de hasard a manifesté vendredi devant le cabinet du ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, afin de protester contre la fermeture des casinos, salles de jeux et agences de paris. La décision a été prise lors du Comité de concertation du 22 décembre et est entrée en vigueur le 26 décembre. Au total, 300 personnes sont venues à la manifestation. La Fédération des cafés de Belgique était également présente pour dénoncer l'interdiction des jeux de hasard dans les débits de boisson.
L'Upap a donné rendez-vous à ses membres vendredi 14 janvier pour manifester contre la fermeture des casinos, salles de jeux et agences de paris. L'évènement s'est déroulé devant le cabinet du ministre de la Justice à Bruxelle de 10h à 12h au boulevard du jardin botanique. Selon la police de Bruxelles-Ixelles, 300 personnes sont venues avec des pancartes et des banderoles avec des messages comme « Ouvrir ou Mourir ? Le Codeco joue à la roulette russe avec nos emplois ! » Les manifestants ont également déposé des jetons avec les inscriptions « ouvert » et « fermé » pour que les autorités puissent jouer à pile ou face les décisions prises lors des Comités de concertation.
L'industrie des jeux dénonce la discrimination dont elle se sent victime par rapport aux mesures sanitaires. Selon le président de l'Upap et admnistrateur-délégué de Ladbrokes Belgium, Yannick Bellefroid, le secteur totalise 325 jours de fermeture depuis mars 2020. Cela représente des pertes colossales que les opérateurs ne parviennent pas à compenser. D'après Yannick Bellefroid, le secteur n'a pas été considéré dans sa spécificité. Il a pourtant mis en place des dispositifs pour minimiser au maximum les risques d'infection. À noter que les opérateurs dénoncent également le fait que la Loterie nationale ait reçu l'autorisation pour maintenir son activité dans ses points de vente.
L'Upap a été rejoint par la Fédération des Cafés de Belgique. Celle-ci déplore l'interdiction des jeux de hasard dans les débits de boisson. Il s'agit pourtant d'un élément clé de leur chiffre d'affaires. Érick Beunckens, administrateur-délégué de la FedCaf a déclaré : « On ne peut pas exercer correctement notre métier, car on nous ferme à 23h et on nous interdit d'exploiter les jeux ». Pour rappel, un recours en extrême urgence avait été introduit le 31 décembre par Belgian National Gaming Organisation. Celui-ci a été rejeté par le Conseil d'État.