samedi 26 Juillet 2025
Alors que les crypto-casinos connaissent un essor fulgurant à l'échelle mondiale, la Belgique reste ferme dans sa régulation des jeux de hasard. Qu'en est-il de la légalité de ces plateformes en 2025 ? Cet article fait le point sur la situation juridique, les risques encourus et les perspectives d'évolution du cadre légal.
Les crypto-casinos, ces plateformes de jeux de hasard en ligne qui utilisent des cryptomonnaies comme le Bitcoin ou l'Ethereum, suscitent un intérêt croissant. Anonymat, rapidité des transactions, absence d'intermédiaires bancaires : les avantages séduisent les joueurs, mais inquiètent les autorités. En Belgique, la situation est sans équivoque : les crypto-casinos ne sont pas légaux en 2025.
Depuis la loi du 7 mai 1999 relative aux jeux de hasard, renforcée à plusieurs reprises, la Belgique impose une régulation stricte du secteur. Toute offre de jeu de hasard doit faire l'objet d'une licence délivrée par la Commission des Jeux de Hasard (CJH). Cette autorité impose des obligations précises en matière de transparence, de protection des joueurs et de contrôle des flux financiers.
Or, aucun crypto-casino n'est actuellement licencié en Belgique, ni sous une licence de type A+ ou B+. L'utilisation exclusive de cryptomonnaies contrevient également à l'article 66 de l'arrêté royal du 25 octobre 2018, qui impose que les dépôts et retraits passent par des moyens de paiement traçables (carte bancaire, virement, etc.).
En Belgique, les cryptomonnaies ne sont pas reconnues comme une monnaie ayant cours légal. Elles sont considérées comme des actifs numériques, dont l'usage à des fins de jeu d'argent complique encore plus la régulation. Cette absence de cadre monétaire clair rend impossible l'octroi d'une licence à un opérateur exclusivement crypto.
Les crypto-casinos enfreignent donc plusieurs obligations fondamentales du cadre belge :
En 2025, la CJH poursuit sa politique de blocage systématique des plateformes illégales. La liste noire des sites interdits s'allonge chaque mois, et plusieurs crypto-casinos connus (Stake, BC.Game, Metaspins, etc.) y figurent.
Les joueurs qui s'aventurent sur ces plateformes s'exposent à des risques importants :
De leur côté, les opérateurs illégaux risquent jusqu'à 3 ans de prison et 100.000 € d'amende, selon l'article 4 de la loi de 1999.
La situation en Belgique s'inscrit dans un contexte plus large : l'Union européenne a commencé à encadrer les crypto-actifs avec le règlement MiCA (Markets in Crypto-Assets), dont l'application est progressive depuis 2024. Toutefois, aucun texte européen n'autorise explicitement l'exploitation d'un casino en cryptomonnaies.
La Belgique, réputée pour sa prudence en matière de jeux d'argent, n'a pour l'instant laissé aucune ouverture légale. Contrairement à Malte ou Curaçao, qui proposent des licences plus permissives, la Belgique interdit formellement l'usage des cryptos dans l'univers des jeux de hasard.
En résumé, les crypto-casinos sont strictement interdits en Belgique en 2025. Ni les joueurs ni les opérateurs ne peuvent contourner la réglementation sans s'exposer à des sanctions sévères. Si la technologie blockchain intéresse certaines autorités pour son potentiel en matière de transparence, elle reste incompatible avec les exigences actuelles de la CJH.
Les amateurs de jeux en ligne souhaitant jouer légalement doivent se tourner vers les opérateurs titulaires d'une licence belge, utilisant l'euro et respectant les obligations de protection du joueur.