mercredi 23 Avril 2014
Le procès de la direction du casino de Namur contre 12 personnes (dont un chef de salle, 7 clients et 4 anciens croupiers du casino) débute aujourd'hui. Les prévenus sont soupçonnés d'avoir organisé une escroquerie basée sur « l'annonce tardive des mises ». Au total la tricherie aurait permis aux malfaiteurs de détourner près de € 90.000 de juillet à novembre 2009.
Les faits remontent à presque 6 ans. Entre le mois de juillet et novembre 2009, quelques clients habitués du casino de Namur auraient constitué avec la complicité du personnel du casino une arnaque qui leur a permis de récolter quelques € 90.000 de butins. Le principe de la supercherie consistait à retarder l'annonce des mises aux tables de jeux. Si d'habitude, la fameuse déclaration « les jeux sont faits, rien ne va plus » met fin aux mises, les clients se sont arrangés pour annoncer leur mise à la fin du tirage en soudoyant au passage le croupier et le chef de salle. L'argent gagné était ensuite partagé entre les protagonistes.
L'affaire a été découverte grâce à l'appel téléphonique d'un anonyme qui a dénoncé la supercherie. Une analyse minutieuse des images des caméras de surveillance a ensuite permis aux autorités de confirmer l'arnaque en fin décembre 2009.
Les 12 inculpés comparaissent ce mercredi matin devant le tribunal correctionnel de Namur pour corruption privée, association de malfaiteurs ainsi que vol et escroquerie. Chacun encourt une peine jusqu'à 5 années de prisons. Le procès devrait s'étaler sur 5 audiences qui se tiendront chaque mercredi jusqu'au 21 mai.
Le procès de « l'escroquerie aux annonces de mises tardives » du casino de Namur survient près de deux mois après une autre affaire de fraude sur une somme de 75 millions d'Euros impliquant les anciens dirigeants du casino.