jeudi 18 Juin 2020
Les casinos et les salles de jeux sont fermés depuis 3 mois en Belgique. Les pertes se chiffrent en dizaines de millions d'euros et de nombreux emplois sont menacés. Au début du mois de juin, les opérateurs ont décidé d'interpeller directement les autorités et de proposer une stratégie d'approche pour permettre la réouverture de leurs établissements le 8 juin. Après une réunion le 3 juin, le Conseil national de sécurité a décidé d'autoriser la réouverture des cafés et des agences de paris. Les casinos quant à eux devront attendre le 1er juillet.
Les opérateurs du marché des casinos vivent une période difficile. Leurs établissements ne produisent plus de chiffres d'affaires et leur trésorerie commence à se vider. L'ombre du licenciement commence à planer sur les milliers de personnes qui dépendent de l'industrie. Une lueur d'espoir était cependant née lors de l'annonce du déconfinement. Après une première phase couronnée de succès, les casinotiers ont suivi avec attention le plan d'actions du gouvernement pour la prochaine étape. Malheureusement, leur cas n'a pas du tout été évoqué.
Pour tenter d'attirer l'attention des autorités sur leur sort, ils ont présenté un plan de déconfinement qui prévoit une réouverture en deux phases. La première se concentrerait sur les machines électroniques. La deuxième quant à elle ne serait mise en action que si les indicateurs sont satisfaisants. Elle permettrait alors de rouvrir les tables de jeu, le bar et les restaurants. Le plan a été étudié lors de la réunion du Conseil national de sécurité et du gouvernement le 3 juin. La décision prise à l'issue de celle-ci a à nouveau déçu les casinotiers. Les autorités ont rejeté leur suggestion de réouverture pour le 8 juin. Elles n'ont également donné aucun calendrier exact pour la réouverture. Le Conseil national de sécurité s'est contenté d'une date de référence à partir de laquelle le cas des casinos pourra enfin être discuté, le 1er juillet.
L'annonce du Conseil national de sécurité a suscité de vives réactions du côté des casinotiers. Ils se sentent délaissés et méprisés par le gouvernement. La situation est selon eux critique. Le casino de Bruxelles, par exemple, a perdu plus de 12 millions d'euros depuis la fermeture. Les pertes totales pour l'industrie se chiffreraient à 50 millions sur la période. Les 2.000 emplois qui dépendent directement du secteur sont aussi menacés et pourraient même disparaître. Le désarroi des casinotiers est d'autant plus compréhensible quand on sait que le gouvernement a autorisé la réouverture des cafés et des agences de paris. Les risques sont pourtant plus accrus dans ces établissements à cause de la proximité et du manque de personnel pour désinfecter les machines. Enfin, il convient de noter que les voisins de la Belgique ont quant à eux rouvert leurs casinos au début du mois de juin. C'est le cas de la France, du Luxembourg et de l'Allemagne.
La réouverture des casinos et des salles de jeux ne se fera pas avant le 1er juillet. Comme d'autres entreprises, ces établissements devront respecter des règles strictes pour limiter les risques sanitaires. Les tables de blackjack, par exemple, seront limitées à 3 personnes. Les cartes et les jetons quant à eux seront systématiquement désinfectés et les tables de roulette resteront fermées. De leur côté, les machines à sous seront séparées par des panneaux de plexiglas. Pour les établissements qui ne pourront pas respecter cette disposition, cependant, ils auront le choix de faire fonctionner un appareil sur deux pour respecter la distanciation sociale. À noter que la majorité des casinos est prête à accueillir les clients dans un espace sécurisé. Il ne reste plus qu'à attendre le feu vert des autorités.