mercredi 28 Septembre 2022
Le secteur des jeux d'argent se prépare à subir de nouvelles restrictions imaginées par le gouvernement afin de mieux protéger les joueurs. À partir du 1er octobre, ce sont les agences de paris qui devront changer leur manière de fonctionner. Elles seront désormais dans l'obligation d'enregistrer chacun de leurs clients et de vérifier qu'ils ne figurent pas sur la liste des interdits de jeux de hasard. Cette mesure sera accompagnée quelques jours plus tard d'une limitation des dépenses des joueurs à 200 euros par semaine pour l'ensemble du secteur en ligne.
Le 20 juillet 2022, un arrêté royal est adopté et publié au Moniteur belge. Il porte sur le secteur des jeux d'argent et prévoit une liste de restrictions auxquelles les opérateurs légaux devront se soumettre à partir du mois d'octobre. Parmi celles-ci figure l'obligation pour les agences de paris d'enregistrer chaque joueur. Elles sont également tenues de vérifier que leurs clients ne sont pas inscrits sur la liste EPIS. Pour rappel, il s'agit de la base de données qui regroupe les personnes interdites de jeux de hasard. Cette mesure vise à mieux protéger les mineurs et les personnes vulnérables contre la dépendance au jeu, selon le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne. Elle sera effective dès le 1er octobre 2022.
L'arrêté royal prévoit également d'instaurer une limite de dépenses pour les joueurs. Celle-ci sera effective à partir du 20 octobre. Les joueurs ne pourront plus jouer plus de 200 euros par semaine par site de jeu. À noter toutefois qu'un système de dérogation est prévu pour ceux qui souhaitent annuler cette limite. Les joueurs devront formuler la demande auprès de l'opérateur qui se chargera de transmettre le dossier à la Commission des jeux de hasard. Dans les 3 jours, celle-ci vérifiera avec l'aide de la Banque Nationale s'ils ne figurent pas sur la liste des mauvais payeurs de la Centrale des crédits aux particuliers. À noter que l'arrêté royal a suscité de vives réactions de la part du secteur des jeux de hasard. Les opérateurs se sentent en effet de plus en plus restreints et une partie dénonce une diabolisation de leur activité.